HEADLESS HEROES (featuring Alela Diane), The silence of love

ADIANE 001Non, ce n’est pas le nouveau disque d’Alela Diane, suite attendue au superbe « Pirate’s Gospel ». Mais, répondant à l’invitation des producteurs Eddie Bezalel et Hugo Nicolson, elle interprète les dix reprises du répertoire éclectique, folk, blues, rock, construit sur des chansons « qui n’avaient pas eu le succès qu’elles méritaient lorsque leurs auteurs en avaient sorti les versions originales ». En écoutant, Just like Honey de Jesus and Mary Chain, il semble bien que, de quoi qu’elle se saisisse, Alela magnifie son sujet. Un disque pour patienter agréablement. Car, à la Garden Nef Party (Angoulême – Août 2008), elle avait laissé entendre qu’il y aurait bientôt du neuf. Rencontre après un concert solo, sur la petite scène de la ferme des Valettes :

A.Diane : Je suis restée peu de temps en scène car je dois partir très vite pour l’Angleterre où je joue demain. En Europe, où j’ai eu la chance d’être signée en Angleterre (Names) et ici en France (Fargo), tout est allé très vite. Aux États-Unis, les choses se font progressivement, pas à pas. En quatre ans il ne s’y est rien passé de semblable à ce que je connais ici.
P.Rigeade : Peu de temps en scène, mais avec quelques inédits…
AD : J’ai chanté essentiellement les titres de mon album Pirate’s Gospel et quelques nouvelles compositions que l’on retrouvera peut-être sur mon nouveau disque ; je fais une musique simple, celle que je suis capable de jouer accompagnée de ma guitare, sans être une guitariste hors pair et si tout va bien, il devrait sortir vers la fin de l’année.
PR : Août à Angoulême, novembre à Bordeaux, on dirait une inclination pour le sud…
AD : Je ne choisis pas ; je vais là où l’on me demande; en novembre c’est un peu partout en Europe, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Suisse et de nombreuses dates en France. Je suis déjà venue à Bordeaux en Avril et j’ai plaisir à y revenir.
PR : Avec votre père toujours ?
AD : Il sera probablement sur scène.

En concert le 25 novembre à Barbey

Un disque Fargo (chronique novembre 2008)

HEADLESS HEROES (featuring Alela Diane), The silence of love

ALISTER, AUCUN MAL NE VOUS SERA FAIT

alister 001Buzz haut de gamme autour d’Alister auquel sont attribuées les vertus de quelques glorieux aînés : forte personnalité, intelligent, grandes qualités d’écriture, une bonne dose d’autodérision, créatif, séduisant… Alister garde la tête froide et prend sans manière tout ce qui vient : playlists convoitées et un tour de France Live. Un gros bosseur.

Alister : J’ai deux façons de travailler.
Scolaire : je cherche des idées pour les textes, un peu à la façon du scénariste que j’ai été. Quand je travaillais pour « La minute blonde », il fallait que j’arrive à faire rire tous les jours, que je trouve la bonne idée ; c’est un exercice bénéfique !
A l’impro : je fais une voix « guide » en yaourt et au moment où je dois écrire les paroles, je dis les premières choses qui me viennent en tête puis je réécoute ce que j’ai dit ; cela me donne parfois le déclic pour écrire une chanson. Quelle que soit l’approche, j’ai la tentation de chanter en Anglais ; mais je suis français et j’écris en français car faire autrement viderait nécessairement le texte de son sens. « Aucun mal ne vous sera fait », le disque, s’est fait sur une période assez longue, quatre ans environ, avec la volonté de lui donner une unité de ton.

Pascal Rigeade : « humour » c’est le qualificatif qui revient le plus souvent pour caractériser votre travail, à quoi j’ajouterais une forme de distance goguenarde et désabusée ; y a t il un style Alister ?
Alister : Le style c’est ce que l’on est ; il ne faut pas se mentir et travailler dans la sincérité avec soi même, ne pas cultiver une espèce de schizophrénie. Ce que l’on appelle le style musical naît d’une succession d’expériences esthétiques si bien qu’à un certain moment, sans trop se regarder faire, toutes ces influences assimilées dessinent une personnalité. Travailler un style signifierait que l’on n’en a pas. Si style il doit y avoir, il faut le laisser se révéler à soi-même. J’entends beaucoup parler à mon propos de Dutronc, de Bashung, d’Aubert, d’Antoine aussi… Pourquoi pas ? Mais c’est dans le travail de Ferré que je me retrouve le plus : il y a plus d’entrées. Alors le style Alister…

Pascal Rigeade : Comment abordez-vous la scène ?
Alister :Pour la scène je n’ai pas de règle précise. Ma seule préoccupation, à chaque fois, est de trouver un motif de satisfaction personnelle dans ce que je donne et d’essayer d’établir un contact avec le public ; aucun concert ne se répète.

Un disque Barclay (chronique juin 2008)

ALISTER, AUCUN MAL NE VOUS SERA FAIT